Depuis quelques jours, Alain Juppé multiplie les déclarations qui confirment que Bordeaux reste pour lui une variable d’ajustement. Ainsi, dans Le Figaro de la semaine dernière, on apprenait qu’à 68 ans, le Maire de Bordeaux envisageait de briguer la Présidence de la République. Cela signifierait qu’Alain Juppé dans l’hypothèse où il était réélu abandonnerait son mandat à peine un an après les élections municipales pour se préparer à la primaire UMP.
Cette semaine dans le Point, le Maire de Bordeaux affirme qu’il n’envisage pas d’aller jusqu’au bout de son mandat en cas de réélection. À la question « Pourquoi ne pas avoir préparé votre succession plus tôt ? », Alain Juppé répond : « On cite souvent Antoine Rufnacht au Havre, mais il ne faut pas oublier qu’il a passé le flambeau au cours de son mandat, comme moi je le ferai ».
Autrement dit, Alain Juppé se représente devant le suffrage des Bordelais pour un mandat par intérim. Comment imaginer qu’un Maire puisse relever les défis des 10 ou 20 prochaines années quand il a d’ores-et-déjà renoncé à aller jusqu’au bout du mandat que pourraient lui confier les Bordelais ? Faut-il à ce point mépriser une ville, ses habitants et la fonction pour se représenter avec la certitude d’abandonner en cours de route ?
Le risque est grand aujourd’hui de voir se répéter l’histoire bordelaise avec un Maire sortant qui se représente au mandat de trop. Bordeaux ne peut pas se permettre le luxe d’être dirigée par un homme qui n’en a plus l’envie. La plus belle ville de France ne peut se contenter d’un Maire intérimaire. Les enjeux à venir et les défis à relever doivent collectivement nous inviter à choisir un candidat déterminé et qui inscrit Bordeaux dans l’avenir. Ce candidat, c’est Vincent Feltesse.