Les deux anciens combattants témoignent : regardez la vidéo et jugez par vous même

2009

((/v2/public/2009/octobre/jilali_elfatmi.jpg| |L| , oct. 2009)) Jeudi 29 octobre, à Bordeaux, [deux anciens combattants marocains de 77 et 79 ans ont été délogés|/v2/index.php?post/2009/10/30/J-accuse] de leurs appartements (pour lesquels ils payent un loyer tous les mois) de la rue Maubec. Leur propriétaire, la société InCité, pilotée par la Mairie de Bordeaux, a prétexté un problème de sécurité pour les conduire dans un petit hôtel miteux. Ils n’ont pas eu la possibilité de prendre leurs papiers, leurs vêtements ou encore le matériel médical dont l’un d’eux avait besoin. InCité a profité de l’absence des locataires pour faire immédiatement poser une porte blindée qui condamne l’entrée de l’immeuble. Un comité de soutien s’est spontanément mobilisé en faveur des deux vieux messieurs. La presse s’est saisie de l’affaire dès le lendemain. Des articles paraissaient le samedi 31 octobre. A 15h00 ce jour là, InCité tient une conférence de presse et fait machine arrière. Elle autorise les anciens combattants à regagner leurs appartements. Elle leur remet la clé de la porte blindée. InCité voulait se débarrasser de ses derniers locataires pour entreprendre les travaux de réhabilitation d’un immeuble qui sera certainement mis en vente prochainement. Mais le 1er novembre c’est le début de la trêve hivernale durant laquelle les locataires ne peuvent être expulsés. Il fallait donc agir très vite. Au cours de la conférence de presse, InCité prétend qu’elle n’a jamais eu l’intention d’expulser ces deux personnes. Elle affirme que c’était pour leur sécurité, elle écrit même dans un communiqué de presse du vendredi 30 octobre qu’ils “ont accepté de façon très positive (cette) proposition, ils étaient même rassurés” à l’idée de rejoindre l’hôtel. Nous avons recueilli leurs témoignages, à vous de juger.%%% – sur les conditions d’hébergement à l’hôtel : 7’00 et 9’10 dans la vidéo%%% – sur les allégations concernant l’insécurité : 10’40 dans la vidéo%%% – sur l’affirmation selon laquelle ils étaient conscients et positifs à l’idée de partir à l’hôtel : 11’28 et 12’42 dans la vidéo.%%% ///html

/// %%% Si vous ne pouvez pas voir la vidéo, [essayez en cliquant ici|/anciens_combattants/filmincite.wmv] %%%%%% InCité est une machine toute puissante. Dotée de la Déclaration d’Utilité Publique, elle procède de manière scandaleuse dans le centre historique de Bordeaux. Pressions et intimidations sont ses outils de travail, le directeur de cette société a d’ailleurs été condamné à verser des dommages et intérêts à une militante anti-InCité. Cette Société d’Économie Mixte se comporte dans plusieurs opérations comme un marchand de biens. Je dis que son Conseil d’administration n’a pas accès à toutes les informations, je dis que la Mairie de Bordeaux ne dote pas cette société des moyens suffisants pour remplir les objectifs fixés par la Convention Publique d’Aménagement de 2002. Cette société est conduite alors à abandonner certains objectifs comme la coûteuse création de logements sociaux publics. Elle doit par ailleurs faire de la spéculation pour trouver des fonds. Que pour assurer cette spéculation il lui faut acheter à bas prix et revendre plus cher. Il lui faut également employer des méthodes douteuses afin de parvenir rapidement à réaliser les opérations immobilières engagées. Je suis parfaitement conscient de la gravité de ces accusations. Lors du Conseil municipal du 26 octobre j’ai proposé deux choses à Alain Juppé Maire de Bordeaux. Me poursuivre en diffamation ou bien organiser un Conseil municipal extraordinaire sur la question du logement à Bordeaux. Mon souhait est de pouvoir publiquement justifier mes propos, apporter les éléments de preuve et qu’un débat s’installe en place publique. Il a décliné mes propositions et a affirmé qu’il renforcerait plutôt les moyens de communication de la société InCité.