Les partenariats entre le public et le privé tant vantés par le Maire de Bordeaux peuvent être catastrophiques pour les finances publiques. Ils peuvent aussi constituer de véritables scandales. Depuis 2005, dans l’indifférence la plus complète d’Alain Juppé, les usagers du parking des Grands Hommes sont la vache à lait de l’entreprise Vinci. Ainsi, le bénéfice cumulé sur les neuf dernière années réalisé par le concessionnaire de ce parc de stationnement détenu par la ville a atteint la somme de 5,6 millions d’euros !
Pire encore, la répartition des recettes entre Vinci et la Ville de Bordeaux est grotesque pour ne pas dire honteuse. Les comptes de l’année 2013 viennent d’être déposés. Le bénéfice enregistré est de 732.466 euros (45% de marge !). Le montant reversé à la ville pour occupation du domaine public s’élève à … 152 euros (cent cinquante-deux). Cette répartition est d’autant plus curieuse que de 1988 à 2005, Vinci reversait 50% des bénéfices chaque année.
À l’heure où Alain Juppé annonce une augmentation des impôts, une baisse de subventions pour les associations et alors que la Ville s’apprête déjà à payer 6,5 millions d’euros par an de loyer à Vinci pour le Grand Stade, ce nouveau scandale est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Le groupe socialiste a réclamé en vain la copie du traité de concession. Nous exigeons qu’Alain Juppé réagisse sans tarder, qu’il demande la renégociation de ce contrat et relève les droits d’occupation du domaine public qui frappent ce parc de stationnement.