Un juge de Bordeaux a rejeté la demande d’une mère biologique de donner le nom de sa compagne comme second prénom de son fils. Hier, jeudi 20 mars, un juge aux affaires familiales du tribunal de grande instance de Bordeaux, a rejeté la demande de Claudine G., mère biologique de Vadim, âgé aujourd’hui de 15 mois, de porter en second prénom le nom de sa compagne, Hélène L., mère sociale de cet enfant (lire Quotidien du 16 novembre). Une procédure en annulation de ce second prénom avait été demandée par le procureur qui a saisi à son tour le juge aux affaires familiales. Le couple a annoncé ne pas vouloir faire appel de cette décision et préféré formuler une demande de délégation parentale. Selon Matthieu Rouveyre, président de la LGP Bordeaux et conseiller général depuis les dernières élections cantonales, “Cette décision crée une jurisprudence: le flou juridique n’existe plus. La possibilité qui était donnée aux couples homosexuels de rattacher l’enfant au parent social, par le lien symbolique que représente le nom de famille, est désormais caduque. Cette décision me met en colère parce qu’elle a des conséquences discriminantes. Elle va à contre courant de l’évolution positive qu’a entamée l’Europe sur les questions d’homoparentalité. Il faut continuer à se battre pour une loi sur l’autorité parentale partagée.”
Un juge de Bordeaux a rejeté la demande d’une mère biologique de donner le nom de sa compagne comme second prénom de son fils, Têtu 21/03/08
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22 mars 2008