((/images/Associatif/Pour Karim/lettre_karim.jpg|Mon premier courrier manuscrit|D))Aujourd’hui, j’ai eu l’heureuse surprise de trouver dans mon casier un premier courrier manuscrit. Marie, de Bordeaux, 75 ans, me témoigne de sa satisfaction concernant la régularisation de Karim mais pose la question : “Mais les autres ?”. [Je l’ai déjà dit|https://www.matthieu-rouveyre.fr/blog/2006/12/29/3-le-parrainage-de-raluca] : les expulsions que nous parvenons à annuler, d’une manière ou d’une autre, sont rares. Aussi acharné soit le travail du Réseau Education Sans Frontières et des associations de soutien aux étrangers, le nombre de gamins ou de familles qui peuvent finalement rester en France est faible. Le militantisme en faveur de ces personnes relève d’un travail sur les conséquences d’une politique méprisable. Pour faire changer les choses globalement, il faut nécessairement s’attaquer aux causes. Et dans une démocratie, pour faire bouger les lignes, il faut passer par des décisions politiques. Le calendrier électoral ne nous permet pas d’imaginer un retournement de situation avant la fin des présidentielles. En attendant, il faut poursuivre le travail militant et inviter tout citoyen sensibilisé à rejoindre les réseaux de solidarité. Plus nous sommes nombreux à nous battre contre ces expulsions inhumaines, plus nous avons de chances d’en éviter un maximum.