Depuis 1959, les anciens combattants issus des anciennes colonies sont victimes d’une discrimination que nous ne pouvons plus tolérer. Au même titre que leurs frères d’armes français – ils ont combattu sous nos drapeaux et y ont perdu leur vie, leurs proches ou leur jeunesse. Malgré la bravoure dont ils ont fait preuve, ils continuent à vivre ou plutôt survivre dans l’ombre d’une histoire à laquelle ils ont pourtant contribué.
Goumiers, zouaves, tabors, tirailleurs ou spahis sont à mon sens des « Oubliés de la République ». Le 8 mai prochain, nous commémorerons le 64ème anniversaire de la capitulation de l’armée allemande qui marqua la fin de la barbarie nazi. Commémorer cet événement c’est célébrer le retour de la paix après tant d’années de souffrances et d’abominations. Cette date est aussi l’occasion pour la Nation, de rendre hommage à ces hommes et femmes, connus ou anonymes, qui ont donné jusqu’à leur vie pour que cesse l’intolérable.
Mais cette année est particulière puisque nous fêterons le 50ème anniversaire de la création d’une discrimination entre combattants ayant servi sous le même drapeau. 1959-2009 : 50 ans d’injustice Nous devons donc nous mobiliser fortement en faveur de cette cause que j’estime être une « cause nationale ». Pour ce combat qu’ils ont mené pour la France libre, c’est à nous désormais de mener un combat pour la justice et la dignité. Alain Rousset