Depuis la fermeture de la Maison de l’Homosocialité en 2003, les personnes lesbiennes, gaie, bi, trans se trouvaient sans lieu d’accueil, de rencontres et d’écoute. Bordeaux est une des seules grandes villes françaises à ne pas disposer d’un tel espace. Ils existent notamment à Paris, Nantes, Rennes, Lyon, Reims, Dijon, … chacun bénéficiant d’une aide substantielle de la commune et des collectivités territoriales. Il est à noter qu’il n’y a aucun centre LGBT dans toute l’Aquitaine.
Les associations LGBT de Gironde sont restées sur le qui-vive, alertant les pouvoirs publics et attendant une prise de conscience indispensable. En 2007, elles se sont regroupées au sein du collectif Girofard afin de donner un poids supplémentaire à leurs revendications. Le Girofard a adressé aux collectivités des études démontrant la nécessité de mettre en place une telle offre dans le département et en particulier à Bordeaux.
Ce lundi 5 octobre, à l’occasion de sa Commission Permanente, le Conseil général de Gironde a décidé de soutenir ce projet de création d’un centre LGBT dans le département en votant ma proposition de subvention de fonctionnement de 10 000 euros. Il est dorénavant indispensable que les autres collectivités accompagnent ce projet afin de lui garantir une réelle pérennité.
Pour information, un jeune homosexuel présente 13 fois plus de risque de se suicider qu’un hétérosexuel de même classe et de même condition sociale ; un homme sur trois faisant une tentative de suicide est homosexuel (étude Dr Marc Shelly, 2003). Les personnes LGBT sont encore aujourd’hui victimes de discriminations. Coïncidence, c’est aujourd’hui que l’on apprend qu’une équipe de football a refusé de jouer un match avec le Paris foot gay en raison de ses convictions religieuses.