((/images/Associatif/parrainage_raluca.jpg|Parrainage de Raluca|D))Denis Lherm, journaliste de Sud Ouest était présent hier lors des parrainages républicains de Raluca, d’Amani et Abdel (je suis le parrain de la petite Raluca). Son article (édition du 29/12/06) retranscrit très bien ce que j’avais à l’esprit ce jour là :
La régularisation de Karim, cet Algérien menacé dans son pays en raison de son homosexualité, à peine obtenue, Matthieu Rouveyre, l’un de ses parrains républicains avec l’actrice Josiane Balasko, a signé un autre parrainage hier après-midi. Cette fois-ci, le jeune conseiller municipal PS a parrainé Raluca Bracau, une enfant roumaine dont la mère, Simona, est établie à Bordeaux depuis 2001, mais sans papiers. Cette dernière est d’ailleurs sous le coup d’un arrêté de reconduite à la frontière. Scolarisée à l’école Paul-Bert, Raluca a également obtenu le parrainage de Claude Mellier, conseillère municipale communiste. Des « actes de résistance ». Sa mère Simona, en larmes, a remercié ses deux parrains républicains, estimant qu’elle et sa famille allaient maintenant « pouvoir vivre normalement ». Un deuxième parrainage républicain a été signé hier après-midi en faveur d’Amani et Abdel, deux enfants d’une famille algérienne en attente de régularisation. Abdel, le plus jeune, est d’ailleurs né en France. Les deux ont été parrainés par la conseillère régionale socialiste Naima Charaï. En septembre dernier, cette dernière avait déjà parrainé un enfant bulgare. Ils ont également obtenu le parrainage du directeur et d’une institutrice de l’école du Mulet, dans le quartier Saint-Pierre. Pour le Réseau éducation sans frontières (RESF), qui a organisé ces parrainages, il s’agit « d’actes de résistance face au gouvernement qui veut aggraver la répression et l’exclusion ». Après le battage médiatique autour du parrainage de Karim par Josiane Balasko, conclu par une régularisation signée Sarkozy, les parrains d’hier reconnaissaient que le même traitement ne pouvait pas être réservé à tous les sans-papiers menacés. Naima Charaï cite Lafontaine : « Selon que vous serez puissant ou misérable… » Matthieu Rouveyre se montre également lucide : « La seule chose qui permet d’obtenir un résultat, c’est le bruit médiatique. On n’a pas le choix. Il faut utiliser ce levier. Notre but, c’est d’extraire des hommes et des femmes, des noms, des vies, d’une masse cachée par ce chiffre de 25 000 sans-papiers. Ces gens ne sont pas des numéros. Maintenant, je sais que ce qu’on fait, ce n’est qu’une goutte d’eau. »
(Photo Alexandre Sioc’han de Kersabiec)